dimanche 30 septembre 2018

Nouvelle vie : Quelques excuses, Nouveaux écrits... et me revoilà !!!

En cette rentrée des classes 2018 c'est bien l'impression d'une nouvelle vie qui domine.
Pour la première fois depuis 16 ans, je ne vais plus conduire mes enfants à l'école primaire le matin!
Je ne vais plus les rechercher à 11h30 pour les reconduire à 13H15, et je ne retourne pas non plus accomplir mes septièmes et huitièmes kilomètres à pieds quotidiens à 16h15 pour ramener mes (puis mon) petit(s) gnôme(s) à la maison...
Seize années à accomplir chaque jour de l'année scolaire ces conduites et cette année, pour la première fois depuis 2002,  je ne passerai plus 2H30 par jour sur la route !

Rassurez-vous, je n'en ai abandonné aucun, il s'est juste passé un truc terrifiant : ils ont grandit !!!

Il va de soi que je ne peux plus accompagner ma fille ainée à la fac le matin en portant fièrement son goûter...
Alors il y a bien des jours où ma cadette me supplie de la conduire au lycée, mais curieusement ces jours coïncident toujours avec une grève de trains ou des métros/bus et je dois toujours réclamer pour avoir mon gros bisou et ma déclaration d'amour avant qu'elle ne saute du camion pour filer rejoindre ses amis !
Mais le pire c'est mon petit dernier:
Son entrée au collège sonne le glas de plus d'une décennie et demi de journées rythmées par les allers et retours à l'autre bout de mon village!!!

Et en y réfléchissant bien, 2h30 par jour c'est 12h par semaine d'économisées ... Une journée de gagnée quasiment !!! Un peu comme si j'avais désormais des semaines de 8 jours :-) !
Alors... je n'ai pas encore tout à fait ces 12 heures pour moi car j'effectue encore 2 conduites par jour, le matin et le midi quand les rues sont encore désertes, le temps que mon petit homme prenne confiance en lui à son rythme mais je vois déjà une sacré différence et je compte bien profiter de ces heures de bonus pour reprendre mes écrits, car si le temps de les consigner me manquait cruellement, j'ai dressé une liste consciencieuse des découvertes et apprentissages que je souhaite partager ici...

Alors je ne peux pas promettre des articles  quotidiens, mais je vais tenter la promesse de publications...disons régulières!!!



Je profite également de cet article pour m'excuser auprès des centaines de lecteurs qui ont laissé des commentaires ces 9 derniers mois auxquels je n'ai pas su trouver le temps de répondre suite à de gros ennuis de santé (sérieux problèmes de dos...)
Cela fait plusieurs semaines que j'ai publié les derniers en date au fur et à mesure mais je dois me rendre à l'évidence je ne parviens pas à répondre à tous, il en arrive plus vite que je n'ai le temps de les écrire...
Je promets ce soir de mettre tout en oeuvre pour répondre à chacun dans les mois à venir... mais je suis toujours impressionnée du nombre de témoignages quotidiens que je reçois suite à tous mes articles.

Voilà je pense avoir tout dit pour cette petite introduction à "ma rentrée à moi"...
Au plaisir de vous lire... Et à très vite!

jeudi 5 avril 2018

Protections périodiques lavables artisanales, économiques, et tellement plus encore !!!

J'étais sur le point de commencer mon article en précisant que cet article était destiné aux femmes, puis je me suis ravisée, car mêmes si concrètement les femmes sont les seules concernées par les protections périodiques, les hommes connaissent tous des femmes à qui il pourraient transmettre le lien de cet article afin qu'elles aussi puissent apporter un peu de douceur et de confort durant leurs menstruations...

Il y a quelques années, je vous avais déjà venté les bienfaits des tampons Bio...
Puis grâce aux commentaires des lectrices, j'avais posté quelques mois plus tard un article sur les coupes menstruelles et à quel point elles ont changé ma vie ! (Pinaise... 8 ans déjà que je l'utilise !!! Pour rien au monde je retournerais aux tampons maintenant.!!!)

Je reviens aujourd'hui vous parler de protections périodiques lavables...
J'ai découvert il y a quelques années la marque "Plim" sur un salon écolo, l'idée m'a séduite pour la nuit, en complément de la coupe qui fuit de temps en temps les premières nuits...
La douceur de leur flanelle a fini de me convaincre au regard de mon hypersensibilité aux textures, seulement à 20 euros LA protection, je me suis dit que je la laverai le matin et la ferait sécher pour la nuit suivante...
Son usage dans le temps a tenu ses promesses même si avec les lavages la flanelle a perdu de sa douceur mais les prix des autres tailles de la gamme  restaient rédhibitoires pour mon porte monnaie, et puis je ne trouvais pas la texture et la douceur que je recherchais...

Lorsque j'ai rencontré ma nouvelle couturière, Papilies, sur le marché de Noël, séduite par ses créations,  je lui ai demandé si elle saurait me confectionner une gamme de serviettes périodiques  avec un  jersey bien doux, un tissu imperméable pour éviter les fuites et au milieu une couche absorbante...
Non seulement, elle accepta de relever le défi mais en prime elle mit au point toute une série de patrons de différentes tailles, avec différents assemblages  de différentes épaisseurs en fonction des tissus absorbants qu'elle avait dénichés dans les étals de confection des couches lavables...

Pour moi qui n'ai jamais gagné la moindre bataille contre du fil et une aiguille et qui ai toujours terminé blessée lors de ces confrontations, Papilies était une bénédiction !

En plus de pouvoir choisir l'épaisseur souhaitée en fonction de notre flux, le tissu que l'on souhaite  parmi des échantillons sélectionnés, ses prix défient toute concurrence pour un résultat final qui ne se contente pas d'égaler ses homologues de grandes marques mais qui les dépasse de très loin en confort !!!

Mesdames, pouvez-vous imaginer le lendemain du dernier jour de votre cycle vous surprendre à regretter le confort et la douceur d'une protection dans votre lingerie ?

Et bien je vous assure que c'est du vécu !!!

Et si jusqu'à maintenant je ne portais que ma cup du début à la fin du cycle, je préfère aujourd'hui ne l'utiliser que les jours de gros flux et privilégie les serviettes les 4 jours restants, tant elles sont confortables.

(Bon alors moi j'adore les renards, 
donc j'ai opté pour ce tissu que je trouve plus fun
mais vous pouvez les choisir unies si vous le souhaitez)

Mais quels autres avantages me direz-vous ?  Même si entendons nous bien, leur confort est à mes yeux l'argument principal... Il n'est pas le seul... 
Il y en a aussi un grand et pas des moindres !!!
Terminé les mycoses, vaginites et autres petits désagréments occasionnés par les irritations ou les produits chimiques de blanchiment des protections jetables...

Après, une fois les protections amorties, les économies mensuelles ne sont pas non plus négligeables...



Mais alors coté pratique , ça se passe comment ?

Et bien Papilies m'a également confectionné deux petits étuis imperméables à la taille des protections afin de pouvoir transporter la propre et l'usagée discrètement dans mon sac...

Pour l'entretien, j'ai opté pour l'achat d'un gros lot afin de ne faire qu'une seule lessive à la fin de mon cycle, programme que je lance à Froid pour ne pas "cuire les tâches" ce qui les rendraient indélébiles, je choisis le programme économique le plus long de ma machine, avec prélavage, trempage et lavage et elles ressortent comme neuves de la lessive :-) sans contrainte ou presque... Et ce, depuis plusieurs cycles.



Voilà, je pense vous avoir tout dit, il ne me reste plus qu'à vous donner l'adresse de la page facebook de Papilies :


Page sur laquelle vous trouverez toutes ses créations, mais aussi et surtout ses coordonnées si vous souhaitez tester ce que je vous recommande vivement !

Pour vous donner un ordre de prix il faut compter 90 euros pour un lot comprenant :
- 3 maxi Nuit
- 6 Quotidiennes Flux important
- 2 protèges slips fins
- 2 étuis de transport.

Mais elle travaille pour des plus petits lots en fonction de vos besoins... N'hésitez pas à la contacter :-)

mercredi 4 avril 2018

Lait d'avoine Artisanal supra-économique ( et pas gluant !)

Ceci n'est pas le premier article que je vous fait sur les laits végétaux...
Depuis que nous avons stoppé 95% de nos sources de lactose (les 5% restants étant pour les fêtes, les anniversaires, la traditionnelle tartiflette hivernale,  ou une petite glace Italienne en vacances l'été...) nous sommes devenus des grands consommateurs de laits végétaux...
Au début nous achetions, mais c'est très vite devenu un gouffre financier pour ma petite famille nombreuse.

https://et-si-on-changeait-le-monde.blogspot.fr/2015/11/le-meilleurs-des-laits-vegetaux.html

Alors je me suis lancée dans la confection de notre propre lait, à la recherche de THE recette parfaite pour nous , et j'ai élaboré celle-ci :

https://et-si-on-changeait-le-monde.blogspot.fr/2016/06/recette-de-lait-de-riz-maison-pas.html

Pour ceux qui veulent essayer, j'avais même rédigé un petit article sur ce qu'il fallait faire ou ne pas faire pour débuter :

https://et-si-on-changeait-le-monde.blogspot.fr/2016/11/fabriquer-son-premier-lait-vegetal-ce.html

Cela faisait quelques années que nous ne tournions plus qu'avec cette recette, et même si la confection artisanale s'avère bien moins chère que l'achat (en plus d'avoir un lait beaucoup plus riches en vitamines puisque je pré-trempe mes amandes, noisettes et cajoux), cela n'en reste pas moins un petit budget mensuel (Pas loin de 70 euros pour du tout Bio) pour nous qui consommons 2 litres minimum par jour (entre le bol de chocolat le matin et celui du goûter, à 6, cela défile vite !!!)

Et puis un jour, en allant faire mes courses à Aldi je suis tombée sur leur nouvelle gamme Bio et leur lait végétaux...


Exit le lait de Soja déconseillé pour la santé, nous avons donc testé leur bouteille de lait d'avoine !
Et à ma grande surprise, les enfants d'ordinaire assez réfractaires aux nouveautés se sont jetés dessus, allant jusqu'à le boire nature pour se désaltérer après le sport...
Alors certes à Aldi, le prix au litre est bien plus intéressant que dans les autres enseignes, il n'en reste pas moins que la consommation est montée à près de 3 litres certains jours alors j'ai fini par me porter sur la liste des ingrédients pour tenter de reproduire leur recette à moindre coût...

Concrètement l'avoine ne coûte rien ou presque (puisqu'elle est vendue en moyenne 3, 50 euros en boutique Bio / comparée aux amandes et cajoux à 23 euros le kilo, ça mérite de creuser un peu...)
Le sel... J'en ai dans mes placards, l'huile de tournesol, mwé... je ne vois pas l'intérêt et le lithotame n'est pas indispensable et n'apporte rien au goût !
Bref ! Sachant qu'une boisson végétale se fait en général avec 100g de graines ou fruits secs pour 1 litre d'eau,  je devrais sortir mon litre de lait d'avoine de mon blender pour 35 centimes au lieu de 1,59€ !!!! Plus que rentable cette affaire...

La composition indique 10% d'avoine pour 1 litre de lait.... Me confirmant  des 100g de flocons.

Je procède comme d'habitude et au moment de filter la boisson je découvre avec horreur que mon lait est gluant, voire carrément méga-poisseux !!!
Impossible de servir ça à mes gnômes au petit dej'!!!

Je ne comprends pas...

Ai donc fait quelques recherches sur internet et ai découvert que je n'étais pas la seule dans ce cas...
Sur les différents sites et forums étaient postés plein de recettes différentes, d'astuces diverses et variées... Avec ou sans cuisson, avec ou sans trempage...
Je me suis alors lancée dans une batterie de test, et ai découvert qu'en divisant par deux la quantité de flocons et en les trempant une petite demi-heure et surtout en les rinçant bien dans une passoire fine avant de les mélanger à mon verre d'eau dans le blender pendant 1minute et demi le résultat était bien plus apétissant ! Puis une fois la purée d'avoine obtenue j'ai rajouté le reste d'eau pour faire 1litre... quasi similaire à celui de la Tetrabrick jaune et verte.

Je suis assez étonnée de ne pas avoir de sucre dans la liste des ingrédients car j'ai tout de même dû rajouter une cuillère à soupe de sucre de canne et une pincée de sel pour  obtenir le goût et la texture les plus proches possible de celui commercialisé.

J'ai donc utilisé :
- 50g de flocons d'avoine
-1 CS de sucre
-1 pincée de sel

Je n'ai pas encore testé avec du gruau d'avoine, n'ayant que des flocons en stock à la maison... Mais je tenterai toujours  si le prix reste avantageux et reviendrai partager l'expérience si le résultat est concluant...
D'ici là nous déjeunons avec la recette de lait végétal la plus économique et parmi les meilleures que je connaisse :-)


Belle découverte des saveurs végétales à tous et toutes et n'hésitez pas à partager en commentaire vos expériences, test ou recettes ....
Au plaisir de vous lire.



lundi 29 janvier 2018

Petit hommage à l'arabe du Coin...

Rien de tel qu'un petit écrit du Dimanche pour rendre un petit hommage à celui à qui j'ai rendu visite quasiment chaque dimanche de mon enfance... Sans compter les visites imprévues de semaine.

J'ai grandi dans le centre ville de Lille. Il y a 30 ans les centres commerciaux intra-muros n'existaient pas encore et il fallait à l'époque sortir des villes, parcourir une quinzaine de kilomètres pour atteindre les grandes zones commerciales aux enseignes démesurées...

N'ayant pas trop les moyens, nous ne faisions nos courses à Auchan que pour les grandes occasions car même si les prix étaient légèrement moins chers (à l'époque les prix n'étaient pas cassés comme aujourd'hui dans la grande distribution) , il fallait faire la route et surtout les tentations et "écarts de liste rigoureuse" étaient bien plus nombreux... Du coup nous n'y allions que quelques fois par an : Noël, Pâques, la rentrée scolaire... Et chaque fois c'était à mes yeux une sortie exceptionnelle qui avait comme un air de fête parce que c'était l'occasion d'acheter un ou deux extras à choisir dans des rayons de friandises mesurant 10 fois la taille de ceux que nous fréquentions d'ordinaire, et puis c'était aussi l'occasion d'acheter un paquet de corn-flakes pour le petit déjeuner qui remplacerait quelques jours la tartine de beurre.

Le reste de l'année nous faisions nos courses dans les supermarchés de la ville tels que Prisunic, Miniper, Cédico et Shopi qui aujourd'hui correspondraient à peine à des "Carrefour market" voire "Carrefour city" au niveau superficie et largeur d'offre...
Ces supermarchés étaient tous fermés le dimanche et le lundi et baissaient leur rideau de fer à 19h dernier délai.
Alors quand il nous manquait quelque chose le soir ou le dimanche et lundi, nous avions tous le même réflexe : L'arabe du coin !!!

Vous savez ces petites épiceries qui mesuraient souvent moins de 20 mètres carrés et dans lesquelles, par je ne sais quel miracle, on trouvait parfois plus de produits divers et variés que dans un supermarché mesurant 10 fois sa taille.
Comme leur nom l'indique, ces superettes étaient toujours tenues par des arabes, allez savoir pourquoi... Et effectivement, toutes celles que j'aie connues étaient situées sur un coin de rue !!!
Ce qui m'échappait enfant c'était pourquoi aucune d'entre elle n'assumait sur son enseigne "L'arabe du Coin" et toutes lui préféraient le même nom sans la moindre originalité : Alimentation générale!

A la maison j'étais toujours volontaire pour aller y faire les courses, d'abord parce que je me sentais grande et importante à me promener seule dans les rues de la grande ville pour aller faire mes courses; aussi parce que souvent le dimanche la ville était particulièrement déserte et que j'adorais le contraste avec l'émulation de la veille mais surtout, surtout parce que j'étais fascinée par ces petites échoppes ou sur la même étagère la confiture pouvait cotoyer, les croquettes pour chien et les protection périodiques...

Chez l'arabe du coin, tu croisais aussi bien la mère de famille descendue en urgence de chez elle en tablier de cuisine pour dénicher la fécule de maïs qui manque à sa sauce du dimanche que le vieil ivrogne venu chercher son cubi de vin, ou devrais-je écrire de piquette parce que ses provisions pour le week-end s'avèrent insuffisantes...
Si tu y allais le soir , il y avait aussi les jeunes venus faire le plein d'alcool  avant leur soiree de fête en espérant que le commerçant etranger serait moins regardant sur leur carte d'identité que le supermarché voisin...

Et puis il y avait moi...

J'aimais arriver dans la boutique alors qu'elle était déserte et surprendre le vendeur en haut de son vieil escabeau de bois pour ranger et ajuster ses étagères jusqu'aux dernières centimètres de hauteur exploitable...




Je m'amusais à essayer de deviner la couleur des murs derrière les milliers d'articles empilés et soigneusement rangés dans une logique qui n'appartenait qu'au propriétaire des lieux.
J'adorais les parfums d'épices orientales et grimaçais en passant devant les grandes bassines remplies d'olives vertes ou noires dont raffolait pourtant mon papa...
Je m'émerveillais devant les pyramides de fruits et légumes colorés et étais toujours tentée de prendre une orange ou une pomme tout à la base pour voir ce qui se passerait...
Je m'imaginais déjà détaler en courant après l'effondrement des fruits sur le trottoir sous les cri du commerçant qui sortirait en agitant son torchon comme dans les vieux films...
Mais je ne pouvais pas faire celà car je prenais bien trop de plaisir à y revenir encore et encore.
Souvent, j'y allais pour un ou deux articles maximum car les prix étaient tout de même particulièrement chers et je souriais en constatant qu'il vendait des pâtes Cora à coté de riz Auchan, je  l'imaginais alors dévalisant le supermarché voisin aux heures de bureau pour tout réétiqueter avec 3 ou 5 francs de plus et les revendre le soir et la nuit aux étourdis du jour...

L'arabe du coin ne parlait pas très bien le Français et il n'était pas rare de l'entendre papoter avec ses clients de même origine dans leur langue natale près du comptoir sous les rubans de papier tue mouche agités par le ventilateur...
Je me souviens de son large sourire et de sa manière de me rendre ma monnaie avec cette façon qu'il avait d'avaler les "r "et les "d" genre "Méci Mamoiselle"...

Mais ce que je préférais chez l'arabe du coin, c'était son congélateur  en forme de bac, vitré sur le dessus, calé entre les sacs en papier de charbon de bois pour le barbecue, les bouteilles de bière pélican avec le bouchon à visser  et les packs d'eau vendus au prix du vin (qui lui était vendu à prix d'or!)... L'arabe du coin était le seul du quartier à vendre une de mes gourmandises estivales préférées à un prix étonnement raisonnable : Le Mister Freeze !!!

Normalement il était le seul autorisé à ouvrir son congélateur sur lequel il avait collé un papier mentionnant notre interdiction et expliquait à qui voulait l'entendre que personne ne refermait jamais bien la vitre alors que maintenant il s'en chargeait, mais il me laissait le privilège de choisir moi même le parfum de mon glaçon friandise même si il savait que ce serait toujours soit les bleus, soit ceux au coca !

Lorsque j'ai quitté la ville il y a 20 ans,  je n'ai plus retrouvé d'Arabe du coin dans mon nouveau villach'... Il y a bien eu une Alimentation générale qui a ouvert quelques temps, mais elle n'était ni sur un coin, ni tenue par un arabe mais par des asiatiques... et ils n'avaient pas l'art et la manière de rentabiliser une surface commerciale comme leurs homologues de ma jeunesse, sans doute pour tout celà qu'ils ont rapidement mis la clef sous la porte malgré nos petits achats solidaires...
Après je crois que ce sont aussi et surtout toutes ces nouvelles mini-superettes façon carrefour city, ouvertes jusque minuit  parfois, qui ont poussé ces petites enseignes chaleureuses et familiales à mettre la clef sous la porte les unes après les autres...
C'est en lisant un article dans le monde sur leur extinction  que sont remontés tous ces souvenirs bien enfouis dans ma mémoire et que j'avais envie de partager avec vous en espérant vous avoir emporté  dans une partie de ma tendre enfance.


vendredi 12 janvier 2018

Mes cheveux blancs et moi... (mais aussi un peu mes rides, mes kilos et mes vergetures)

Aujourd'hui j'avais envie d'écrire sur mes cheveux blancs et la relation que j'entretiens avec eux... mais pas qu'avec eux... J'ai envie de vous parler du jour où grâce à Facebook et à un homme qui vit à l'autre bout de la planète, je me suis réconciliée avec mes rides, mes vergetures , mes kilos et toutes mes petites imperfections... Parce que cet homme m'a ouvert les yeux, j'ai envie de partager à mon tour ma réflexion et son histoire qui changeront peut-être aussi une autre vie et alors ce message n'aura pas été vain...




Mon premier cheveu blanc a débarqué par surprise il y a 8 ans,  je m'en souviens parce que Ma grande venait de rentrer au collège quelques semaines auparavant, que les journées commençaient à raccourcir sérieusement; j'étais bien au chaud à la maison avec les enfants quand le téléphone sonna vers 18h pour entendre la directrice du collège en personne...
Je me souviens de mon sang qui n'a fait qu'un tour, me demandant quel problème allait encore me tomber dessus avec ma fille et je me souviens avoir à peu près tout imaginé sauf qu'un enfant de sa classe ait disparu et que cet enfant ait fugué parce que mon petit poussin lui avait dit qu'elle n'était pas amoureuse de lui et que lui était au désespoir !!!
Je me souviens de ma stupeur d'apprendre qu'un petit bonhomme de 10 ans ait pu être assez désespéré pour s'enfuir, de la soirée d'inquiétude et de recherches dans toute la ville par tous les parents, je me souviens de ma conversation avec Lola pour comprendre ce qui s'était passé et de celle qui suivit sur l'art et la manière de dire les choses avec douceur et empathie pour éviter que ce genre de choses ne se reproduisent, je me souviens du soulagement lorsque la Police a retrouvé le petit garçon qui avait volé une pomme dans un centre commercial voisin car il était affamé et que ce petit larcin avait permis de rassurer toute une ville...
Et je me souviens surtout parfaitement du lendemain matin dans la salle de bain lorsque je l'ai vu pour la première fois... Mon premier cheveu blanc !!!
Alors bien sûr j'ai d'abord été surprise... Puis un peu horrifiée je dois bien le reconnaître... Comment était-ce possible, je n'étais même pas vieille ???
32 ans, ce n'est pas assez vieux pour avoir des cheveux blancs!!! Puis la psychologie humaine fait que dans des situations critiques, il faut un coupable ! Si ce n'était pas mon grand âge, ni moi, cela ne pouvait être que le stress causé la veille par la soirée de folie!!! D'ailleurs tous les magazines féminins le disent, le stress donne des cheveux blancs... Le responsable de mon premier cheveux Blanc avait donc 10 ans et s'appelait Adam !

Alors quoi ? Qu'est-ce que j'ai fait ???
Ce que je pense une très grande partie des femmes font lors de cette première rencontre...
J'ai d'abord vérifié que personne n'avait été témoin de mon horrible découverte matinale, j'ai refermé la porte de la salle de bain, suis retournée devant le miroir et l'ai arraché sans la moindre pitié, l'enfouissant dans le fond de la poubelle pour dissimuler toute preuve comprométante et j'en suis ressortie comme si rien ne s'était passé... ou presque.

Les jours qui suivirent je passais un peu plus de temps dans la salle de bain pour m'assurer qu'il était bien la seule regrettable séquelle de cette terrible soirée et qu'aucun autre n'avait décidé de s'installer discrètement...
Fort heureusement, mes recherches furent vaines et jours après jours, semaines après semaines...

Mais fatalement ce qui devait arriver, arriva. Un jour alors que j'avais totalement baissée ma garde je fus interpellée par un reflet clair dans le miroir... J'ai marqué un temps d'arrêt, ai bougé vaguement la tête et observé: aucun doute possible ! Un autre était apparu.
Le pauvre  a subit le même sort que le premier...
Il ne furent pas que deux à finir au fin fond de la petite poubelle noire...
Les 10 qui suivirent dans les mois à venir eurent le même destin tragique!
Chaque cheveu retrouvé rajoutait une petite dose de contrariété, alimentant le moulin de ma réflexion... Je n'allais quand même pas continuer à m'arracher les cheveux à chaque fois que j'en voyais un, d'autant qu'ils seraient fatalement de plus en plus nombreux, je devais absolument trouver une solution...

C'est donc très fière de moi que j'ai décidé d'arrêter de m'épiler sélectivement la tête et que j'en suis arrivée à la solution que beaucoup de femmes également adoptent : la coloration !!!
Alors je n'avais pas envie de faire des couleurs et de devenir esclave des repousses et des racines, j'ai donc demandé à mon coiffeur de me faire des mèches multi teintes dont certaines blondes très clair,  de sorte que les cheveux blancs soient comme camouflés dans la masse de cheveux multicolores ! Ainsi j'avais quelques mois devant mois avant de devoir retourner rajouter quelques mèches de plus, la solution me semblait, la plus discrète, la plus économique bref : parfaite pour moi !
Et cela a marché ! Je prenais maintenant un malin plaisir à chercher mes cheveux blancs dans le miroir et était très fière de ne plus les retrouver !
8 mois plus tard je rajoutais quelques mèches comme prévu et j'ai passé 18 mois sans trop me préoccuper de l'invasion latente que je ne voyais plus mais qui n'en était pas moins réelle.

Le souci c'est que les mèches, les couleurs , le coiffeur, toussa toussa.... Et bien ce n'est pas vraiment moi !!! Et puis c'est un budget considérable, même si c'est moindre que les colorations mensuelles, cela n'en reste pas moins une certaine somme que je ne souhaitais plus dépenser ainsi. Je n'ai donc pas revu mon coiffeur et fatalement, quelques mois plus tard devinez qui s'invitait désormais dans la salle de bain avec moi ? ( Bon en vrai ils étaient partout avec moi, mais je ne les voyais que dans la salle de bain !)

J'ai appris la patience, la tolérance... Et chaque fois que j'en acceptais un de plus, il en surgissait de nouveaux... Une lutte perdue d'avance j'en avais bien conscience !

Je n'avais plus le choix, refusant les solutions chimiques il ne me restait plus qu'une seule option :
Travailler sur moi et sympathiser avec l'ennemi !!! Mais comment ???
Comment accepter ces preuves irréfutables que le temps passe et m'échappe???
Comment éprouver ne serait-ce que de l'indifférence faute de pouvoir ressentir de la sympathie?
Il m'allait falloir effectuer un gros, très gros travail sur moi-même et le défi était de taille !!!

Pendant cette période de réflexion et d'introspection, la Vie m'a filé un petit coup de pouce l'air de rien...
L'un de mes amis facebook a partagé un lien que j'avais laissé filé dans mon fil d'actu et qui s'est curieusement représenté à moi jusqu'à ce que j'y jette enfin un oeil, intriguée de ces curieuses répétitions...
L'histoire en question sur le lien la voilà :

"Pensant faire plaisir à son mari, une femme est allée chez un photographe pour obtenir des photos d'elle en petite tenue et quelques jours plus tard la photographe en question a reçu un message inattendu de la part du mari de cette femme. Un message touchant, juste et intelligent."

Un message qui a changé à jamais ma vie, mon regard sur mon corps, et sur celui de mon petit mari aussi...

"Avant toute chose, sachez que la photographe avait accepté la requête de sa cliente et avait photoshopé ses petits défauts liés à l'âge ou à la maternité. Objectif : Que sa cliente soit parfaite aux yeux de son mari... Sauf que le mari n'a pas vraiment été ébloui ! Il a surtout été bouleversé par ces images qui l'ont questionné. C'est précisément ce qu'il a tenu à expliqué à la photographe dans cette lettre :

"Bonjour Victoria, 

Je suis le mari de... (La photographe ne mentionne pas les noms). Je vous écris car j'ai récemment reçu un album avec les photos que vous avez prises de ma femme. Nous sommes ensemble depuis nos 18 ans et nous avons deux beaux enfants. Au fil des années nous avons eu beaucoup de hauts et de bas. Je pense que ma femme a fait ces photos pour pimenter un peu les choses. Elle se plaint parfois que je ne la trouve pas assez séduisante et dit qu'elle ne pourrait pas me blâmer si je trouvais quelqu'un de plus jeune.
Quand j'ai ouvert l'album qu'elle m'a offert, mon coeur s'est serré. Ces photos sont très belles et vous êtes manifestement une photographe de talent ... Mais ce n'est pas ma femme. Vous avez fait disparaître chacun de ses "défauts". Même si je suis sûr que c'est elle qui vous a demandé de le faire, vous avez enlevé tout ce qui fait notre vie.
Lorsque vous enlevez ses vergetures, vous enlevez le souvenir de ses grossesses et de nos enfants.
Lorsque vous enlevez ses rides, vous enlevez deux décénies de rires et de soucis.
Lorsque vous enlevez sa cellulite, vous enlevez son amour pour la cuisine et tous ces petits plats que nous avons partagés.

Je ne vous dis pas cela pour vous faire sentir mal. Vous avez juste fait votre travail. Je vous écrit pour vous remercier. En voyant ces images, je me suis rendu compte que je ne disais pas assez à ma femme à quel point je l'aime et je l'adore comme elle est. Elle l'entend si rarement qu'elle pensait que ces photos photoshopées étaient ce que je souhaitais.  Je dois faire mieux pour le reste de notre vie et la célébrer dans toute son imperfection. Merci pour le rappel".

Cette lettre m'a totalement retourné la tête et m'a permis de faire ce que je fais pourtant dans toutes les épreuves que la Vie met sur mon chemin : à savoir chercher le positif qui se cache dans toute épreuve.
Vieillir est pourtant une épreuve... Il me manquait un déclic...
Et comme si j'avais besoin d'une confirmation je trouvais dans la suite de mon fil d'actualité cette image qui finit de me persuader...


Effectivement... Vu sous cet angle...
Depuis ce jour, je regarde mon corps avec bienveillance et tolérance...
J'ai depuis découvert le dicton qui dit que "pour chaque femme qui pleure sur ses vergetures il y a une femme qui aurait tant aimé en avoir..." alors quand je regarde mon ventre à jamais marqué, la déception et l'amertume ont laissé place à la gratitude pour ces 3 merveilleux enfants que mon corps à abrité et fait grandir...
Lorsque je regarde mes rides ou la peau de mes mains qui n'est plus aussi lisse et ferme que lorsque nous nous sommes rencontrés Christophe et moi je me dis que c'est parce que cela fera 20 ans cet été que nous avons la chance de nous réveiller tous les matins l'un à côté de l'autre, 20 années de rires, de larmes aussi parfois, 20 années de travail pour construire et rénover notre maison... Et qu'il serait bien indécent de ma part de nier la chance insolente que nous avons... Alors si ces quelques rides en sont le prix à payer, je ne peux que reconnaître que l'addition est finalement bien légère !
Lorsque je regarde mes cheveux blancs qui se font encore un petit peu plus nombreux, que je ne cache plus... il m'arrive même de rêver au jour où ma chevelure sera entièrement blanche dans l'espoir que ceux de Christophe le soient aussi à mes coté, que mes enfants soient tous en pleine forme, peut-être même poivre et sel eux aussi déjà et que nous aurons alors une grande et magnifique famille... Et je me surprends à sourire, et à murmurer ... "Merci"...





dimanche 10 décembre 2017

Mon instant Johnny à moi...

6 Décembre 2017
Impossible d’échapper à l’information du jour, tous les médias ne parlent que de cela…
Johnny Hallyday est mort.
Les Flashs  d’information et les éditions spéciales sont sur toutes les chaînes.
La nouvelle est tombée à 2h45 du matin, il est 6h du matin, tout le gratin people dort encore et les journalistes n’ont rien pour tenir l’antenne des heures durant alors on nous diffuse en boucle le Tweet de Laeticia qui déclare que « Son Homme n’est plus »  et une rétrospective de ses plus gros succès…

Lorsque j’ai entendu je ne sais plus quelle personne interviewée déclarer que chaque Français avait au minimum un souvenir de sa vie qui avait été bercé par une musique du Rockeur, j’ai tout d’abord pensé à une ou deux soirées entre copains où nous avons entonné le fameux « Allumer le feu » en riant… Que voulez-vous, je ne suis pas une fan.
J’avais beau réfléchir et fouiller ma mémoire, je ne voyais pas d’autre souvenir jusqu’à ce que les premières notes de cette chanson résonnent dans mon salon…

Cela faisait plus de 20 ans que je n’avais pas écouté cette mélodie et en 3 minutes 48’ tout est revenu à mon esprit…

Mes 17 ans, mon année de première en section Artistique dans ce Lycée dont le simple nom fait ressurgir mes meilleurs souvenirs scolaires.
Mes trois copines inséparables, nos 400 coups, mon chéri de l’époque avec qui j’étais depuis près de 6 mois …
Et puis LUI, ce mec qui ne me laissait pas indifférente et que j’ai repéré dès le premier jour de la rentrée des classes dans le parc qui nous servait de cour de récréation…
Je me revois marcher au milieu de mes copines en nous racontant nos vacances d’été à tour de rôle, Virginie qui passait tous ses étés à Ourtin plage à faire du surf avec son frère, Stéphanie qui n’était pas partie parce que ses parents travaillaient trop et moi qui revenais de la côte d’opale, deux mois au camping avec ma bande de copains… Et je l’ai croisé, il ne m’a même pas remarqué mais je me souviens de mon trouble ce premier jour où je l’ai aperçu…
Je me souviens de ces entre-cours à le chercher discrètement du regard parce que quelque chose d’indescriptible m’attirait chez lui…
Jusqu’aux jours où mes copines finirent par remarquer quelque chose… Intriguées elles voulurent comprendre pourquoi je décrochais parfois de nos conversations et qui je suivais ainsi du regard… 
Je me souviens de leur réaction quand je leur ai parlé de lui, de leur :
- « Le grand brun là-bas avec les cheveux mi-longs et le polo Eden Park??? Bof… Je ne vois pas ce que tu lui trouves… Mais euh… Et ton chéri ??? » et de ma réponse :
- « Je ne le connais pas, je ne sais même pas comment il s’appelle, mais quelque chose en lui me fascine, m’attire…c’est plus fort que moi… »

Je me souviens de ces heures hebdomadaires de Devoirs surveillés le mardi matin de 10h à midi dans la grande salle d’étude et de ma stupeur lorsque j’ai découvert qu’il serait mon voisin chaque semaine pendant 2 heures… Sur tout le lycée, la trentaine de classes, le millier d'élèves, la Vie avait fait en sorte que nos deux classes de section totalement différentes aient le même créneau pour les DS et mieux encore que l’ordre alphabétique de son nom en fasse mon voisin…
Je connaissais maintenant son prénom… 
Je me souviens avoir pensé en souriant « Diable ! Comment un mec aussi sexy peut-il porter un prénom pareil??? » lol

En 3 minutes 48, je me suis souvenue de notre complicité croissante de semaines en semaines, mais qui se limitait à ces deux heures de devoirs coef’ 3 par semaine et quelques sourires échangés au restaurant scolaire ou dans les couloirs du lycée, sourires qui avaient toujours le don d’illuminer ma journée aumoins autant qu’ils me déstabilisaient… J’étais pourtant en couple avec un jeune homme que j’aimais sincèrement et ne comprenais pas l’origine de cette attraction totalement incontrôlable et sans fondement puisque nous ne pouvions prétendre nous connaître.

L’année scolaire s’est écoulée inexorablement, les cours se sont terminés quelques semaines avant le mois de juillet pour la préparation du bac Français et les vacances ont succédé à l’examen… Les 3 mois sans le voir me déprimaient mais je comptais sur eux pour me remettre les idées en place...
Ces vacances tinrent leurs promesses mais bien malgré moi puisque je fus victime cet été là d’un terrible accident de voiture… 
Voiture contre Vélo, le combat n’est pas très équitable et si mon chauffard ivre s’en est tiré indemne, ma colonne vertébrale n’a pas résisté à mon vol plané par dessus la voiture et ma chute inconsciente sur la route. J’ai donc passé une grande partie de mon été dans les hôpitaux, d’abord celui d’Abbeville dans la Somme, puis transférée en neuro-chirurgie à Lille puisque je représentais un cas d’étude précieux : une de mes vertèbres en plus d’être fracturée et tassée avait vrillée sur elle-même laissant miraculeusement ma moelle épinière intacte…

Ma rentrée des classes en terminale fut très compliquée… Mon état de santé ne me permettait plus de porter mes 10 kilos de matos artistique et encore moins de supporter l’heure de transport en commun et de marche qui me séparait du lycée, un transport en ambulance a donc été mis en place pour que je puisse poursuivre mes études le plus normalement possible, si tant est que débarquer au lycée  tous les matins en ambulance puisse être considéré comme « normal »!
Je me souviens de ce jour de la rentrée où mes copines me dirent que « J’avais finalement eu du flair et que toutes les filles de terminale ne parlaient plus que de ce beau mec tout bronzé qui avait fait sa rentrée en Terminale STT" … Il avait coupé ses cheveux, perdu quelques kilos et était devenu en 2 mois le mec sur qui toutes les filles ou presque se retournaient niaisement persuadée qu’il était nouveau dans l’établissement !
Est-il utile de préciser qu’en plus d’être sexy et charmeur il était maintenant canon et que cela avait très vite balayé mes 3 mois de raison.

Avec une fracture de la colonne vertébrale non stabilisée à 18 ans, la vie se complique sérieusement, le cercle d’amis diminue considérablement à mesure que l’on ne peut plus participer aux sorties et soirées de groupe, même le petit copain finit par prendre ses distances et renoncer et on finit par se retrouver très vite plus proche du personnel médical de soins réguliers que des jeunes de nôtre âge… 
Le chauffeur de l’ambulance avec qui je passais 1 heure et demi chaque jour dans les bouchons est vite devenu un copain  mais mon confident de l’époque s’appelait Dominique et était Kiné dans un centre de rééducation pour sportifs de haut-niveau… J’avais gagné ma place dans ce centre au regard de la particularité de mon dossier médical et de cette fracture que personne n’expliquait alors il me fallait les meilleurs de leur domaine.
Combien d’heures j’ai passé sur sa table à discuter pour ne pas me focaliser sur la douleur… Un lien s’est tissé de séance en séance avec un deal entre nous : "OK je parle de moi et me confie, mais une confession de moi en vaut une de toi !!! » 
Il voulait comprendre ce qui m’était arrivé, pourquoi j’étais seule alors que j’étais « belle comme un coeur et la tête bien remplie » qu’il disait,  alors je lui ai parlé de mon chéri  de plusieurs mois qui s’ était fait la malle et que je n’avais pas retenue parce que mon coeur battait pour un autre que je ne connaissais même pas… Je lui ai confié toute l’histoire en échange de ses confessions sur sa femme et ses enfants…

Et puis un soir après une séance particulièrement douloureuse où beaucoup de larmes de douleur avaient coulées et qui avait duré un peu plus longtemps que prévue, je suis tombée littéralement nez à nez avec lui dans le cabinet … Genre comme dans les films au scénario couru d’avance où les deux protagonistes se percutent au coin d’une rue ou sur le seuil d’une porte… Et bien pareil ! J’ouvre la porte pour sortir et lui la poussait pour rentrer !!!
Sur les centaines de Kiné de la métropole Lilloise et le millier d’élèves du lycée comment était-il possible qu’il se trouve là, dans CE centre de rééducation à pousser la porte de MON kiné ??? 
Je ne sais pas exactement combien de temps je suis restée là debout, immobile, livide avant de faire un malaise et que Dominique me rallonge sur la table  pour que je reprenne mes esprits…
Je me souviens de ma confusion, de mon incompréhension, je me souviens avoir demandé à Dominique si il le savait, si il l’avait fait exprès, de lui avoir demandé plus fort comment c’était possible ? Pourquoi ???
Je me souviens de son regard perdu, de son incompréhension, il ne cessait de me demander si j’allais bien, il trouvait que mes propos n’avaient ni queue ni tête… Il était sérieusement inquiet pour moi jusqu’à ce que je lui explique tout bas pour ne pas qu’il entende à travers la porte :
-"Le garçon dont nous parlons depuis des mois… Mon coup de coeur irraisonné, celui pour lequel je n’ai pas retenu mon ex… il est là, juste derrière cette porte et il vient TE voir !!!! C’EST UNE BLAGUE OU QUOI ??? »
Je lui ai même demandé en regardant au plafond si il y avait une caméra cachée quelque part…

Dominique était stupéfait de l’ampleur de cette coïncidence qui marqua le jour où j’ai cessé de croire aux « coïncidences » dans ma vie…
Il m’expliqua que c’était un sportif de haut-niveau et qu’il venait se faire soigner ici suite à une blessure…
J’avais un Kiné/Ami plutôt chouette, il se trouve qu’il n’avait pas de secrétaire et devinez quels rendez-vous il prenait systématiquement à la suite du miens…
Forcément cela n’a pas arrangé mon petit coeur…

En même temps, les enfoirés venaient de sortir leur dernier album et je découvrais la reprise par JJ Goldman et Patricia Kaas  de « Je te promets » …  Une déclaration d’amour de toute beauté dont les mots me touchaient en plein coeur, un tube que je pouvais écouter en boucle laissant mon coeur rêver à celui à qui je dédiais secrètement ces phrases mais qui ne les entendrait jamais…

Et puis le jour de ma dernière séance chez le kiné qui correspondait à la dernière semaine de l’année scolaire arriva…
Ce jour là, mon ambulance me fit faux-bond et je dû décommander ma séance de la cabine téléphonique de mon lycée… Je n’ai jamais su ce qui s’était tramé, qui avait fait quoi, toujours est-il qu’alors que je pensais devoir attendre une demi-heure devant le lycée pour qu’un autre VSL vienne me chercher, une voiture s’arrêta à ma hauteur et quand la vitre du conducteur s’abaissa, Il me lança : Il me semble que l’on va au même endroit, je t’emmène, c’est vu avec Dom’ il t’attend !!!
Je me souviens être montée dans la voiture toute tremblante, m’être assise devant et avoir essayé de tenir une conversation en me maudissant de perdre autant mes moyens…Je me souviens avoir pensé qu’il ne semblait pas plus à l’aise que moi et qui lui aussi cherchait à parler de la pluie et du beau temps , nerveusement… Ridicule nous étions, ne nous mentons pas !!! 
Quand il finit par allumer l’auto-radio pour briser le malaise,  les premières notes de "Je te promets » retentirent dans la voiture alors qu'il s’arrêtait à un feu.
  • "Ouch…..  Voilà! »  souffla-t-il…  
  • "Oui Voilà, tout est dit" lui ai-je répondu alors qu’il montait le son laissant la musique totalement envahir l’habitacle… 
Nous sommes restés longtemps, très longtemps à nous regarder les yeux dans les yeux, en silence, avec une tension palpable  et les automobilistes derrière nous klaxonnèrent une paire de fois avant de nous sortir de notre torpeur et de rompre le charme de cet instant suspendu qui était à deux secondes de nous faire basculer…
J’avais la certitude de ne jamais pouvoir oublier les mots de cette promesse à jamais gravés dans mon coeur et dans ma tête... Et aux premières notes de musique tout est revenu, chaque phrase, chaque mot, je n'ai rien oublié.


Je te promets le sel au baiser de ma bouche
Je te promets le miel à ma main qui te touche
Je te promets le ciel au dessus de ta couche
Des fleurs et des dentelles pour que tes nuits soient douces

Je te promets la clé des secrets de mon âme
Je te promets ma vie de mes rires à mes larmes
Je te promets le feu à la place des armes
Plus jamais des adieux rien que des au-revoirs

J'y crois comme à la terre, j'y crois comme au soleil
J'y crois comme un enfant, comme on peut croire au ciel
J'y crois comme à ta peau, à tes bras qui me serrent
J'te promets une histoire différente des autres
J'ai tant besoin d'y croire encore

Je te promets des jours tout bleus comme tes veines
Je te promets des nuits rouges comme tes rêves
Des heures incandescentes et des minutes blanches
Des secondes insouciantes au rythme de tes hanches

Je te promets mes bras pour porter tes angoisses
Je te promets mes mains pour que tu les embrasses
Je te promets mes yeux si tu ne peux plus voir
J'te promets d'être heureux si tu n'as plus d'espoir

J'y crois comme à la terre, j'y crois comme au soleil
J'y crois comme un enfant, comme on peut croire au ciel
J'y crois comme à ta peau, à tes bras qui me serrent
J'te promets une histoire différente des autres
Si tu m'aides à y croire encore

Et même si c'est pas vrai, si on te l'a trop fait
Si les mots sont usés, comme écris à la craie
On fait bien des grands feu en frottant des cailloux
Peut-être avec le temps à la force d'y croire
On peut juste essayer pour voir

Et même si c'est pas vrai, même si je mens
Si les mots sont usés, légers comme du vent
Et même si notre histoire se termine au matin
J'te promets un moment de fièvre et de douceur
pas toute le nuit mais quelques heures …

La chanson s’est terminée avec notre voyage, Dominique m’attendait sur le Trottoir pour m’aider à monter mes affaires. 
L’instant avant de descendre de la voiture un « Waouuuuh » nous échappa simultanément, rien d’autre.
Nous avions tous les deux conscience que c’était la dernière fois que nous nous voyions et que le lycée terminé nos chemins se sépareraient, mais nous avons tous deux été incapables de tenter quoi que ce soit qui aurait pu changer le fil des choses…Il est des histoires non vécues qui laissent des souvenirs plus forts que des faits avérés...
Si j'avais voulu, Dominique m'aurait donné ses coordonnées... Je me laissais l'été pour faire le point sachant qu'il serait absent en Juillet et moi en Aout.
Un mois plus tard je rencontrais celui qui allait devenir mon mari  et avec qui je vis depuis plus de 20 ans maintenant.

Et il m’aura fallu 23 ans pour poser des mots sur un tendre souvenir d'adolescence, "mon instant Johnny à moi »...
Et vous? C'est quoi votre "instant Johnny à vous" ???


jeudi 11 mai 2017

Réjouissons nous de la saleté de nos enfants !!!!

19 heures à la maison, mercredi 10 mai 2017  c'est le coup de feu de la soirée...
Je m'active pour préparer le repas partagée entre la cuisine et le jardin pour le barbecue, entre deux je persécute ma tribu pour un peu d'aide et veille à ce que la grande ne se disperse pas sur son téléphone en mettant la table et que ma moyenne ne s'affale pas dans le canap' devant les clips entre deux allers et retours pour vider le lave vaisselle... Le papa n'est pas encore rentré, les chiens s'agitent de me voir en cuisine pensant que l'heure de la gamelle est proche... Dans la salle de bain le sèche linge bippe depuis déjà 5 minutes m'indiquant que le programme est terminé et que si je ne veux pas des vêtements tout froissés, il me reste moins de 5 minutes pour aller lui ouvrir le ventre et plier les 5 kilos de linge propre quotidien de la tribu...
Sauf que je ne dois surtout pas oublier de signer le chèque pour la cantine du collège, ni de rappeler à mon ainée qu'il ne lui reste que demain pour retirer le dossier de bourse Jaune ,  et de vérifier que l' URSSAF a bien effectué le prélèvement automatique parce que le trimestre dernier leur serveur a merdé et c'est pourtant à moi qu'ils ont facturé les pénalités de retard...
Je dois aussi m'occuper de deux de mes clients ce soir et j'ai beau réfléchir dans tous les sens , je ne suis pas posée avant 22 heures, même si plus rien ne se rajoute.
Je pense que ce genre de soirée et cette illustration de charge mentale doit parler à beaucoup de mères de famille...
Et donc à ce moment là mon petit dernier 10 ans débarque dans la cuisine en me disant "Maman va falloir faire une lessive parce que mes vêtements sont tout sales...regarde !!!"
Je me retourne pour jeter un rapide coup d'oeil et acquiescer histoire qu'il quitte les lieux et ne me ralentisse pas dans mon organisation réglée quasi à la minute quand je le découvre dans un état qui imposait  de lui même trempage et détachant avant lavage !
Fatiguée de ma journée et de ce rajout de travail j'ai ouvert grand la bouche prête à balancer à plein poumons  un truc du genre :

- ARRRRGLLLL !!!! 
MAIS CE N'EST PAS JUSTE SALE ÇA !!!!! 
TON PANTALONS ETAIT BLEU CIEL 
ET IL EST TELLEMENT PLEIN DE POUSSIÈRES 
QU'IL EST GRIS!!! 
CINQUANTE NUANCES DE GRIS 
DES FESSES AUX GENOUX 
EN PASSANT PAR LES JAMBES !!! 

MAIS CE N'EST PAS POSSIBLE ! 
COMMENT TU FAIS POUR 
RENTRER AUSSI  NOIROUF !!!! 
TON TEE-SHIRT EST TACHÉ DE CHOCOLAT, 
RUINÉ DE SUEUR , 
BIEN ÉLIMÉ DANS LE DOS D'AILLEURS !!! 

TU NE PEUX PAS FAIRE UN PEU 
ATTENTION A TES AFFAIRES !!! 
TU CROIS QUE JE N'AI QUE ÇA A FAIRE  
QUE DE PASSER MA VIE A FAIRE DES LESSIVES ??? 
JE SUIS TA MAMAN PAS TA BLANCHISSEUSE !!! ...


Mais rien n'est sorti...
Avant que ma fatigue et ma colère de ne voir qu'une charge de travail supplémentaire ne s'expriment, la réflexion et la raison avaient repris le contrôle...

Evidement, crier ne sert à rien comme c'est écrit dans tous les bouquins d'éducations positive  et bienveillante...
Evidement, j'en ai bien conscience la majeure partie du temps, mais il y a des moments où on crie et on se dit après coup que finalement, à part nous décharger nous de ces mauvaises énergies, cela n'a servi à rien... Pire ! L'enfant crié se retrouve alors chargé de toute cette colère et la déchargera a son tour sur quelqu'un d'autre , bien souvent les frères ou soeurs, qui à leur tour... Et ainsi de suite...
Enfin Bref vous avez compris !




Mais au delà de cela, j'ai pris conscience que si mon petit homme était si crado à 19h c'est parce qu'il avait passé son après-midi à faire du roller-derby avec sa soeur sur le parking de la gare, qu'il était tombé souvent, qu'il s'était relevé encore et encore pour apprendre et s'amuser au lieu de rentrer en chouinant pour se poser devant la télévision...
Ils avaient passé du temps ensemble, goûté assis par terre n'importe où parce qu'à 10 ans on s'en fout et on s'assoit ou on veut et quand on veut et que cela fait partie des privilèges des enfants...
Et oui, nous les adultes avons trop souvent perdu cette liberté, dépassée par des contraintes qui n'existent que dans nos têtes et qui comprennent souvent l'interprétation et le regard des autres ou juste le "ça ne se fait plus à notre âge"...
De midi à 19 heures, ils avaient bricolé dans le garage avec leur papa, fabriqué un spinner avec des vieux roulements de skate et des serre'clips, imaginé,  crée, patiné, rit...
Ils se sont fabriqués des souvenirs loin des télévisions, des consoles de jeux, des écrans de téléphone portables... Ils ont vécu une vie d'enfant que j'ai presque envie d'appeler "à l'ancienne"...

Le soir ils étaient fatigués, éteints même, il n'ont pas eu besoin de berceuse pour s'endormir et il n'a pas fallu leur demander 5 fois d'aller se coucher... Ils s'étaient tellement dépensés dehors que le sommeil fut aussi rapide que réparateur...

Alors je me suis dit que finalement, j'aimais quand mes enfants rentraient tout crapés !
Et je pousse même jusqu'à plus ils sont crapés, plus ils doivent être heureux!!!
Alors je n'allais quand même pas leur crier dessus pour une lessive...

Après quelques secondes bouche ouverte et silencieuse et sous le regard interpellé de mon petit homme, j'ai fini par lui demander si il avait passé une bonne journée !!!
Et son engouement à me répondre le "OH OUIIIIII ALORS !!!" Fut la meilleurs des compensations pour mon surplus de lessive...

jeudi 4 mai 2017

Lorsque bienveillance rime avec infinie patience...

Au lendemain de mes 40 ans, j'ai soudain envie de vous raconter une histoire, un petit morceau de ma vie , parce que je trouve que ce petit morceau mérite d'être partagé et pourra peut-être redonner de l'espoir à quelques lecteurs...

Il y a 16 ans j'ai emménagé dans ma maison (Lutin!!! déjà 16 ans !!!), nôtre havre de paix situé dans une impasse d'une quarantaine de maisons...
Un quartier merveilleux que tous nos visiteurs nous envient  et qui serait juste parfait si il était un petit peu plus ensoleillé et chaud.
Une rue qui ne ressemble à aucune autre rue que je connaisse et dans laquelle les gens se connaissent tous, se saluent par leurs prénoms, partagent les récoltes maraîchères de leurs jardins, organisent des trocs cerises contre framboises, salades contre patissons... Des soirées foot dans le jardin des uns, des apéros ou barbecue dans le jardin des autres...
Une rue avec des voisins généreux, avenants, qui se précipitent pour venir aider celui qui ramène un meuble trop lourd ou trop encombrant, qui se soucient de leurs prochains, prennent des nouvelles des enfants, les emmènent et les récupèrent à l'école si vous êtes malades ou que le travail vous retient...
Une rue dans laquelle on part en vacances sereins parce que l'on sait que 5 autres voisins ont proposé de veiller sur la maison, et dans laquelle on rentre avec le coeur plus léger car on y est chaleureusement accueillis à notre retour...
Bref, je pourrais vous parler de ma rue pendant des pages et des pages mais je pense que vous avez saisis l'essentiel...

Maintenant, dans ma rue comme dans toutes les autres rues , il y a aussi des gens qui sont moins sociables, plus renfermés, voire carrément isolés... Mais fort heureusement ils sont en minorité.
A mes yeux, cela ne fait aucune différence, je salue de la même manière chaque personne et me heurte parfois à des tempéraments plus ou moins susceptibles...
Ainsi il y a dans ma rue une femme d'une soixantaine d'année, peut-être même plus aujourd'hui qui ne salue jamais personne.
Chaque fois que qu'une personne lui dit bonjour elle va jusqu'à tourner la tête dans le sens opposé histoire d'enfoncer le clou de son silence.
Si l'on peut penser la première fois qu'elle est peut-être tout simplement mal lunée, les fois suivantes ne laissent guère de doute sur la nature de ses sentiments à nos égards.
Certains sont même allés jusqu'à conclure très rapidement que "c'est une vieille conne" avec des variantes du genre "aigrie", "présomptueuse" et j'en passe de plus éloquents et plus fleuris ...

Moi je suis plutôt du genre à penser qu'il y a du bon dans chaque personne et que cette femme devait être sacrément malheureuse pour en arriver à ce point. Alors je ne me décourage pas et je continue de lui envoyer toute ma bienveillance chaque fois que je la croise, la gratifiant d'un bonjour et d'un  sourire sincère, même si tous deux demeurent sans réponse je me dis que petit à petit, à force de recevoir de l'amour, cela devrait finir par rallumer un petit quelque chose au fond de son coeur...
Et je suis du genre têtue-buttée-bornée et persévérante !

Un jour,  il y a quelques années, en organisant pour la première fois la fête des voisins de la rue, je suis allée sonner chez elle car même si je n'ai jamais douté une seule seconde de son refus, je tenais à ce que chacun soit invité.
Elle a ouvert son portail et m'a hurlé dessus que j'étais gonflée d'oser sonner ainsi chez elle alors que je ne lui disais jamais bonjour et a fini par me jeter un pot de fleur à la figure avant de me claquer la porte au nez !
Le pot de fleurs esquivé de justesse, je suis restée immobile un long moment me demandant si je n'avais pas rêvé ces dernières minutes totalement délirantes...
Objectivement j'étais quasiment la seule personne de la rue à chercher encore à lui adresser la parole et elle m'accusait moi, de ne jamais dire bonjour alors que cela faisait déjà quelques années que les rares fois où je la croisais je ne manquais jamais une salutation sans jamais la moindre réponse ni le moindre regard !

Méa culpa j'avoue tout ce soir là je suis rentrée chez moi en grommelant que c'était une vieille conne et que son cas était perdu et qu'elle pouvait bien aller se faire voir !!! (Et encore je vous la fait courte et soft car ce n'était peut-être pas tout à fait les mots exacts employés ce soir là :-P )

Une fois la colère dissipée, le lendemain matin, je me suis souvenue de mes formations de psychologie et du fait que bien souvent les personnes en détresse accusaient leurs proches de ce qu'elles se reprochaient elles-mêmes... Ainsi se reprochait-elle de ne jamais me saluer... Tiens donc !
Il y avait donc bien quelque chose qui évoluait et son cas n'était peut-être pas tout a fait perdu !
Vous auriez dû voir sa tête le lendemain de l'incident diplomatique lorsque je l'ai salué de mon plus beau sourire, ni hypocrite ni en colère, juste avec empathie et bienveillance...
Elle ne m'a pas répondu pour autant...

Mes enfants grandissaient , les années s'écoulaient ponctuées de :

- Mamaaaaaan, regarde voilà la dame qui ne dit jamais bonjour ! Mais pourquoi tu veux qu'on continue de lui dire bonjour alors qu'elle ne nous répond jamais ?
- Parce que je crois que cette femme doit être terriblement seule et malheureuse pour en arriver là, alors nous qui avons la chance d'être heureux et entourés d'amour, il est de notre devoir de le distribuer autour de nous, et crois moi que c'est peut-être celle qui en a le plus besoin autour de nous.

Ou :

- Mais maman ça va faire 10 ans que tu lui dit bonjour et que tu lui souris chaque fois que tu la croises! Si elle devait te répondre je pense qu'elle l'aurait fait un jour !!!
- Et bien un vieux dicton dit que tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir... Je persévère...

Au  bout de 14 ans, j'ai finit par penser qu'elle ne me répondrait jamais... Mais je ne voulais pas me résigner à ne plus la saluer car cela aurait été comme si sa tristesse et son chagrin avaient eu raison d'une partie lumineuse de moi, alors j'ai décidé de continuer, encore et encore, même si jamais je ne devais recevoir le moindre regard...

Et puis cet hiver, le miracle se produisit!!! Un matin ou je n'attendais plus rien depuis plus de 2 ans... Elle ne détourna plus le regard et bredouilla un "Bonjour" si faible que je me suis demandée si je ne l'avais pas rêvé !!!! Je me suis figée dans ma marche, la bouche ouverte incapable de répondre quoi que ce soit tandis qu'elle continua sa course comme si rien ne s'était passé !
Je n'avais qu'une envie : celle de courir à sa poursuite, l'interpeller par le bras et lui dire :

- Vous m'avez bien dit bonjour là ? Je n'ai pas rêvé hein ???
Lutin !!!! Ca vous aura pris 16 ans pour me dire enfin bonjour !!!! 

J'avais envie de la prendre dans mes bras, de lui faire un câlin limite en la faisant tournoyer cette petite mamie! J'avais envie de l'embrasser sur les deux joues et de la remercier!!!
Bon je ne voulais pas non plus l'effrayer de peur que ses prochains mots ne soient pour  2031 alors je n'ai rien dit mais je suis rentrée à la maison avec le sourire jusqu'aux oreilles  et une chaleur inédite dans le coeur ! J'avais réussit !!! Cela m'a prit 16 ans ! LUTIN !!! SEIZE ANS !!!!


La semaine suivante, le bonjour était un peu plus audible, la suivante plus franche encore !
Le mois dernier elle nous a même encouragé dans nos travaux extérieurs sous le regard médusé de nos enfants qui jouaient dehors !!!!

Pourquoi je vous raconte cela aujourd'hui ?
Pas seulement pour vous offrir la confirmation que je suis suffisamment ravagée pour saluer chaque semaine une personne qui ne m'a jamais répondu en 16 ans, soit à peu près 832 fois sans compter les années bissextiles !
Non ce que je voulais partager c'est le message de foi en l'immense pouvoir de la bienveillance, de l'amour et surtout de la patience !!!
Il y a du bon dans chacun d'entre nous, et certaines personnes ont été tellement malmenées par la vie que cette part de lumière est enfouie si profondément en elles qu'il faut 16 ans pour la faire émerger, mais quel bonheur de voir la lumière se rallumer au fond de leurs yeux !!! Ce sont des précieux cadeaux de la vie...qui se partagent et c'est ce que j'ai fait ce soir...
J'espère que cet article changera votre regard sur "une conne de voisine" , "un abruti de client" ou "un odieux personnage", qu'il vous permettra de l'aider à retrouver la foi et la confiance en l'autre et que vous serez gratifiée d'un précieux sourire que jamais de votre vie vous n'oublierez...

mercredi 23 novembre 2016

Substitut de yaourt aux fruits onctueux et crémeux... Sans lactose et en 6 minutes montre en main !!!!

Voilà des mois et des mois que je cherche un subtitut de végétal de yaourt digne de ce nom...
Des mois que je rêve de publier cet article!!!!
Pas une crème dessert façon Danette... Ca j'ai déjà...(Recette ICI en remplaçant la farine par de la fécule de maïs ou de pomme de terre)
Non! Je voulais un truc genre les yaourts au fruits "Paniers de fruits de Yoplééé" quoi! Et avec des morceaux de fruits c'est encore mieux :-)

Et ça y'est j'ai enfin trouvé !!! Yihaaaaaaaaa!!!!
Désolée la photo n'est pas très jolie mais on y voit bien la texture onctueuse et veloutée.


Pour réaliser cette merveille de dessert, il vous faut :

• 2 tasses de Framboises (Fraîches ou surgelées mais décongelées)
• 4 CS de sucre
• 3 gouttes d'extrait de vanille ou 1 des 4 CS de sucre vanillé
• 400g de Tofu Soyeux (Si vous n'aimez pas le Tofu ne fuyez pas !!!! Je vous explique en dessous...)

Cela faisait un moment que j'avais cette recette sur ma liste de recettes à tester mais je repoussais car je ne suis vraiment pas fan du Tofu que je trouve caoutchouteux et fade... Je me force à le cuisiner, l'épicer, le relever, l'agrémenter pour sa source de protéines et en alternative à la viande mais je ne voyais pas comment je pouvais me régaler avec du Tofu dans un dessert! 
C'était sans connaître le Tofu Soyeux (vendu au rayon frais de la Biocoop à coté des Tofu, fumé, lactofermentés etc etc...)

Pour réaliser le dessert, rien de plus simple il suffit de tout fouetter ensemble pendant 5 vraies minutes  (puissance max), puis de mettre au frais dans des ramequins.
Ceux qui aiment les morceaux de fruits peuvent en rajouter à la fin.
Y'a plus qu'à mettre au frais quelques heures avant de déguster !

Alors ceux qui chipotent me diront que ce yaourt végétal ne possède pas les bienfaits des "vrais yaourts" fermentés, ce qui est exact... Lui il est fondant, crémeux, délicieux mais dépourvu de probiotiques. Alors pour ceux qui veulent des probiotiques pas cher (sans piquer le lait d'un veau lactose, suivez ce lien !

Et bonne régalade !!!

mercredi 16 novembre 2016

Calendrier de l'avent Bio et Bon...

Ca y'est les calendriers de l'avent ont envahis les rayons des supermarchés avec leurs lots de chocolats dégueux', de nanoparticules (Calendriers -M's) et autres cochonstées vendues à prix d'or...

Alors ces calendriers sont toujours tentants, pis les enfants en raffolent... Donc il est clairement difficile de passer outre en décembre, alors je me suis mise en quête d'un calendrier Bio...
Et j'ai trouvé !
Non pas à ma Biocoop préférée pour une fois (Peut-être pas encore en vente), mais à Auchan (qui soit dit en passant a triplé son rayon Bio et doublé son rayon sans gluten/sans lactose)

Ce calendrier le voici :


Vendu pour moins de 7 euros par Robin du Bio, il offre des chocolats équitables et Bio pour le même prix que les cochonstés de -inder , -m's ou de -ilka ...
Bon alors il n'est pas encore "Ecologiquement Parfait" puisque le chocolat provient de  Saint-Domingue, mais c'est pour l'instant ce que j'ai trouvé de mieux et de plus accessible...

Ca méritait bien une petite page de pub ça !!!
Et si vous trouvez mieux ou aussi bien n'hésitez pas à laisser un lien ou quelques lignes en commentaire....

mardi 15 novembre 2016

Du " Foie Gras " sans gavage c'est possible... Et c'est fait maison !!!!

Les fêtes arrivent à grand pas, et déjà dans les magasins fleurissent les offres de foie gras...

Avant, dans une vie antérieure pas si lointaine, j'adorais le foie gras... Mais cela c'était avant de savoir comment il été fabriqué et la souffrance animale que cela impliquait...
Alors je ne vais pas vous offrir un laïus sur le sujet et vais plutôt me concentrer sur ce que l'on peut faire pour changer cela...

Gourmands que nous sommes, nous avons donc cherché un substitut digne de ce nom...

Nous avons goûté les pâtés végétaux de type "Faux-gras" et même si ils étaient très bons, pas un ne rivalisait réellement avec le véritable foie-gras, pas même celui de Gaïa.

Nous nous sommes alors mis en quête d'une autre alternative... Et nous avons trouvé, testé, modifié, et adapté une préparation pour parvenir à une recette de "Foie Gras Home Made & sans Gavage" ou plutôt devrais-je écrire "Une recette de Foie Graissé Home Made"... Qui a trompé les beaux parents qui ne conçoivent pas les fêtes sans.
Trompé au point de nous demander si nous avions cédé à la gourmandise et remisé nos principes écologistes le temps des fêtes...
Alors une recette aussi bonne que du foie gras mais sans la maltraitance animale, ça se partage !!!

Voici donc notre recette pour deux blocs :

Nous avons opté pour des foies de volaille (ou de canard, selon ce que l'on trouve) mais non gavés, non malades, des foies de petites tailles vendus par paquet de 10 pour moins de 4 euros...Ou mieux achetés à la ferme si vous y avez accès, la photo étant ceux vendus en grade surface.


Ces foies, nous les avons graissés nous-même:
Pour cela nous avons choisis le meilleurs des beurres du commerce: cru, demi-sel, médaillé d'or... Bref, un pur délice, mon seul regret étant qu'il n'existe pas en Bio!
Alors j'entends d'ici les "Non mais du foie + du beurre, ça ne peut pas faire un foie gras!!!"
 Je ne vous cache pas que c'est exactement ce que je me suis dit quand j'ai découvert la recette... Mais rajoutez à cela épices et The petit ingrédient secret et vous verrez qu'aussi surprenant que cela paraisse, cela donne sacrément bien le change !!!


Pour la préparation , il faut commencer par dénerver les foies (enlever les nerfs/fils sur le foie)
Les miettes et morceaux de foie séparés, il faut alors les cuire à la poêle, à feu doux, dans une noix de beurre, Saler et bien poivrer pour relever (poivre aux baies roses = un peu de poivre de sichuan)...
Une fois cuits, nous les avons mixés au babycook avec les dès des 3/4 de la tablette de beurre et arrosé d'une lichette de bon whisky (Jack Daniels étant The petit ingrédient secret qui fait toute la différence)



Une fois la texture lisse obtenue, goûter la pâte et ajuster l'assaisonnement à votre goût avant de verser dans des emporte-pièces.
Laissez refroidir au Frigo et démoulez le bloc de Foie Graissé avant de servir...


En tout et pour tout, la préparation prend une petite demi-heure à laquelle il faut ajouter quelques heures au frais...
Attention les blocs de foie graissés ne supportent pas le contact avec du papier d'aluminium (transfert de métal qui colore le bloc) et n'aime pas trop rester à l'air libre, ici nous les mettons dans un tupperwaere de taille équivalente pour le conserver 48h, ou bien emballé dans du papier de cuisson.

Il n'y a plus qu'à vous régaler et partager la recette ...
Dites-vous que chaque personne qui fabriquera son "foie graissé" épargnera la souffrance d'un animal... Ca mérite bien un partage !!!

A chaque âge ses combats...

Depuis que mon petit homme est en âge de se faire entendre, je n'ai jamais pu lui couper les cheveux sans protestations.
Je ne vous parle pas de l'enfant qui ne veut pas qu'on lui coupe les cheveux parce qu'il veut continuer de jouer, ou qui refuse de rester assis à ne rien faire pendant que l'on s'occupe de lui...
Non, depuis ses 3 ou 4 ans Nahélé proteste parce qu'il veut les cheveux longs, et moi à son grand désespoir je les lui coupais tous les ans... Chaque début d'été, lorsque la mèche tombait dans les yeux, je dégageais tout très court et cela repoussait pendant 1 an, jusqu'à l'été suivant...
Et puis au printemps dernier je me suis dit qu'après tout... Si cela lui plaisait d'avoir les cheveux longs, après tout je ne voyais aucune raison de l'en empêcher ("Les cheveux longs ça fait fille" ou pire "Ca fait PD" n'étant pas à mes yeux des raisons valables! :-P )
Alors je lui ai laissé l'été pour décider, tout en pensant qu'à la sale longueur il renoncerait et me réclamerait de lui même les ciseaux...

C'était sous-estimer sa détermination...
A la rentrée de septembre, toujours aussi déterminé, nous coiffions avec patience la frange sur le côté avec l'aide du sèche-cheveu mais fin octobre, sa crinière ne voulait plus rien entendre... Encore trop courts pour être attachés mais bien trop longs pour être coiffés dignement, je ne voyais que le bandeau pour lui dégager le visage. Exit le serre-tête ou les barrettes trop féminins, l'option casquette serait condamnée au couloir pendant les cours, nous nous sommes donc mis en quête d'un bandeau masculin qui puisse accompagner mon petit homme jusqu'à son rêve de cheveux longs...

Et nous l'avons trouvé pendant les vacances ! Il ramena donc en souvenir de la montagne un bandeau de Trail Salomon qui accomplissait à la perfection sa mission et dont il était très fier !
Seulement les copains  abrutis de l'école n'ont pas vu cela du même oeil ! Et si il n'y avait qu'eux...

Le jour de la reprise, il essuya remarques, questions et moqueries sans trop se démonter...
Nous échangeâmes longtemps sur le constat de je ne sais plus quel philosophe qui dit que dans la société d'abord la masse se moque des précurseurs, puis se tait et observe avant de copier et s'approprier les choses...
Il se souvenait vaguement l'avoir déjà expérimenté lorsqu'il était le premier enfant du villach' a avoir une draisienne, que sur son passage les gens se moquaient de son vélo sans pédale, puisqu'au bout de quelques jours ils s'étaient lassés et lorsqu'un mois plus tard mon petit homme de 2 ans et demi faisait du vélo à deux roues sans aide sur le chemin de l'école plus un ne se moquait... 1 mois plus tard une seconde draisienne faisait son apparition... Depuis on les compte par dizaines !
Même expérience avec la trottinette il y a quinze ans que j'étais la seule adulte à assumer en ville pour mes 8km quotidiens.... Combien de fois ai-je entendu que ce n'était pas de mon âge, que j'avais piqué celle de mes enfants etc... Aujourd'hui nous sommes une dizaines de parents à sillonner les rues sur nos bolides dans l'indifférence générale...

Et l'après-midi il revint de l'école désemparé car c'était son professeur cette fois qui considérait qu'il devait se couper les cheveux et que ce bandeau n'était pas une bonne idée... le lui faisant remarquer devant toute la classe, n'ayant pour seul effet que de raviver critiques et commentaires.

Il a tenté le forcing pendant 3 jours lui demandant de ne plus le porter sous prétexte que "cela lui bouchait les oreilles et que du coup il ne devait plus entendre les cours" (ça ne s'invente pas ! :-(  )
Il lui répondit que le bandeau sur les oreilles le gênait bien moins pour travailler que les cheveux dans les yeux, mais le combat n'était pas gagné...
Il mit une bonne dizaine de jours à imposer son souhait dans l'école et à ne plus "subir" les réactions des autres...

Chacune de ces journées nous débrifions le soir sur le chemin de l'école la manière dont il avait géré les différentes réactions de ses camarades, des garçons moqueurs aux filles curieuses qui pensaient qu'il voulait se faire des chignons comme Violetta ...
Il me parlait de son agacement, de sa colère, avec ses mots à lui mais il avait besoin de beaucoup en parler.
Il ramena dans la cours des photos de beaux gosses surfeurs et skateurs les cheveux dans le vent et les choses retombèrent comme elles sont montées...

Aujourd'hui il arbore fièrement ses cheveux longs et moi je ne cesse de m'émerveiller de sa détermination et de son courage pour du haut de ses 9 ans, braver toute une cours de récréation et son professeur au nom de ses idées, de ses choix et de sa liberté !


Hier il était même heureux et fier de m'annoncer qu'un petit garçon de son âge lui avait confié être jaloux et souhaiter à son tour se laisser pousser les cheveux!!!
Heureux de constater qu'une fois encore l'histoire se répète et qu'après quelques jours de silence et d'indifférence, il est sur le point d'être copié et de montrer l'exemple...

Je ne sais plus qui a dit un truc du genre " Seul celui qui est capable de s'affranchir du regard et des opinions des autres est en mesure de connaître la véritable liberté" mais il est sur le chemin mon petit homme !!!

mercredi 9 novembre 2016

Chocolat Viennois Végan ... (Même qu'en test à l'aveugle, tout le monde jurerait qu'il est fait au lait de vache et de crème)

Je vous en parlais hier à la fin de mon article pour vous aider à réaliser votre premier Lait végétal , voici aujourd'hui ma recette de "Chocolat viennois Végan" Qui est tellement bon qu'il est difficile de croire qu'il n'y a ni lait, ni crème dans sa composition...

Pour 1 litre de lait végétal j'utilise donc :
- 100g de riz 1/2 Complet (vrac de la Biocoop)
- 16 noisettes
- 8 Amandes
- 4 noix de Cajou
- 2 cc de Sucre blond Bio
- 1 pincée de sel

Une fois le lait végétal filtré, je rince le blender avant d'y reverser le lait pour le mélanger à 2 cs de poudre cacaotée.

Avant de chauffer le lait, monter la chantilly végétale car elle est un petit peu plus longue à prendre qu'une chantilly traditionnelle...

Pour cette recette j'ai testé diverse chantilly végan, à commencer par celle de pois chiche...
Avec le chocolat chaud, c'est bien passé, ce n'était pas franchement dégueu' mais ce n'était pas un délice non plus  avec un arrière gout de pois sucré!!!
Puis je suis tombée sur une recette de chantilly de Coco... Et là ce fut la révélation !!!
Pour la faire rien de plus simple, il suffit d'une brique de crème de coco ( A ne pas confondre avec le lait de coco qui lui ne monte pas) et de sucre glace que l'on fouette ensemble jusqu'à convenance du sucre et de la texture...
La crème est assez longue à prendre (plus de 5 vraies minutes) mais elle fini par devenir onctueuse et peut jusqu'à tripler de volume.





Une fois la chantilly de Coco prête, la réserver au frigo le temps de la cuisson du lait.


Attention lors de la cuisson, le lait végétal qui a tendance à faire des dépôts attache très vite dans le fond de la casserole, bien avant les prémices de l'ébullition... Il faut donc le porter à ébullition en le remuant non-stop du début à la fin de la cuisson.
Une fois l'ébullition très proche, le lait à base de (poudre de) riz épaissit pour obtenir une texture digne des chocolats chaud à l'ancienne genre Banania recete à cuire... Mais sans le moindre ajout de fécule!


Une fois la texture souhaitée obtenue, rajoutez la chantilly de coco  par dessus et saupoudrez soit de copeaux de chocolat, soit de pralin, soit d'éclats de pistaches...


Ici nous servons ce chocolat viennois à nos invités et nombreux sont ceux qui nous disent 
-"Bah ! Il me semblait que vous ne consommiez plus de lactose ???"
Et ils peinent à nous croire lorsque l'on certifie que la recette est 100% végétale...
Mais le mieux pour se faire une idée c'est encore de goûter !!!
Bon appétit... Et n'hésitez pas à partager la recette !