dimanche 29 avril 2007
Déodorants... sans alu, c'est mieux! 1/3
La rumeur revient régulièrement, colportée par les mails, forums, blogs et autres miracles de l’Internet : les déodorants antitranspirants sont toxiques et se tartiner les aisselles tous les matins avec son déo stick, déo bille ou déo spray met notre santé en danger. Risque de cancer du sein, maladie d’Alzheimer, démence et autres menus plaisirs. Info ou intox ? Voyons ce qu’en dit la recherche.
Merci au passage à:
http://www.lanutrition.fr
Les déodorants antitranspirants sont censés prévenir la formation d’auréoles disgracieuses sous les bras et les odeurs qui les accompagnent en empêchant le processus de transpiration. Comment ? Grâce à une substance qui « bouche » les glandes sudoripares. On vous le donne en mille : l’aluminium. C’est lui qui se retrouve aujourd’hui sur le banc des accusés. Peut-on donner un verdict dans le volet « déodorant » du procès de l’aluminium ?
Tout d'abord petit rappel...
Déodorant et déodorant : ne pas confondre
• Les déodorants « classiques » ne sont que des « parfums » destinés à masquer les odeurs corporelles par une odeur agréable, avec une efficacité plus ou moins aléatoire. Ils ne vous empêchent absolument pas de transpirer.
• Les déodorants antitranspirants, par contre, bloquent le processus de transpiration. Plus exactement ils limitent la sécrétion de sueur par notre organisme grâce aux sels d’aluminium qui viennent « boucher » les glandes sudoripares. En théorie, vous gardez les aisselles sèches et par la même occasion vous évitez la formation d’odeurs indésirables.
DES ETUDES SCIENTIFIQUES.
Dr Kris McGrath de la Northwestern University de Chicago a étudié les habitudes cosmétiques de 437 femmes souffrant d’un cancer du sein : utilisez-vous un antitranspirant au moins deux fois par semaine ? Vous rasez vous les aisselles au moins trois fois par semaine? Son verdict est sans appel : celles qui ont répondu par l’affirmative à ces deux questions ont été frappées par un cancer du sein en moyenne quinze ans avant leurs congénères. Pourquoi ? « Le rasage facilite probablement l’absorption de l’aluminium car il fragiliserait la barrière cutanée », suggèrent les auteurs.
En 1995, les travaux du professeur Edmond Creppy, chef du laboratoire de toxicologie et d’hygiène appliquée de la faculté de pharmacie de Bordeaux apportaient des éléments à charge contre l’aluminium. Le chercheur montre alors que ce métal est absorbé par la peau (4). Pire : il pénètre beaucoup plus facilement dans l’organisme par cette voie que lorsqu’il est ingéré.
Nous avons contacté le Dr Olivier Guillard, chercheur en biochimie à la faculté de médecine de Poitiers. Ce dernier ne croit pas du tout à un lien possible entre l’aluminium et les cancers, mais pour lui la neurotoxicité de l’aluminium ne fait aucun doute.
Il a suivi une femme de 43 ans se plaignant d’une immense fatigue. Diagnostic : hyperaluminémie, trop d’aluminium dans l’organisme. (8) Comment cette femme a-t-elle pu être exposée à des quantités d’aluminium suffisamment élevées pour entraîner ces symptômes ? Rien dans son environnement professionnel ne l’expose à l’aluminium. Toute source de contamination éliminée, le seul suspect encore en course était le déodorant de la patiente. Depuis 4 ans, cette femme utilisait tous les jours un déodorant antitranspirant contenant du chlorhydrate d’aluminium. Pour vérifier leur hypothèse, les chercheurs ont demandé à la jeune femme de cesser d’utiliser son déodorant. Résultat : dans les trois mois qui suivirent, la fatigue s’est atténuée puis a disparu. Parallèlement, son taux d’aluminium dans le plasma a considérablement chuté. Aucun doute possible : le déodorant antitranspirant était seul responsable de l’hyperaluminémie.
PAS D'ALTERNATIVE
Faut-il bannir définitivement les déodorants à l’aluminium ? L’agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) prêche pour la présomption d’innocence (comme d'habitude!): « Les experts de la commission de cosmétologie du 16 décembre 2004 se sont prononcés en faveur de l'innocuité des produits cosmétiques contenant de l'aluminium. (…) En raison de son intérêt technologique, la substitution de l'aluminium dans ces produits n'est pas envisageable actuellement. » (9). Il faut dire que l’industrie cosmétique ne dispose d’aucune alternative à l’aluminium pour les déodorants. Cependant, l’organisme reconnaît que « la réalisation d'une étude de pénétration cutanée de l'aluminium est indispensable ». (9) La commande est passée...
QUE FAIRE ?
Si vous préférez le principe de précaution à la présomption d’innocence, vous pouvez toujours bannir tout déodorant de votre salle de bain. Ou - solution moins risquée pour votre vie sociale - choisir un déodorant sans aluminium, ça existe.
DES DÉOS SANS ALU
Pour trouver un choix assez large de déodorants sans aluminium, mieux vaut se rendre directement à la pharmacie. Il vous en coûtera légèrement plus cher que votre déodorant habituel : comptez autour de 6 euros par produit. Exemples :
• Déodorant en stick Kéops de Roc
• Déodorant stick Zelane
• Déodorant vaporisateur Weleda aux huiles essentielles, sans parabens
• Déodorant vaporisateur ou stick Vichy
• Plus abordable et distribué en grande surface, il y aurait les produits de la gamme Ushuaïa qui ne contiendraient ni alcool ni alu... (j'écris au conditionnel car je n'ai pas vérifié cette info recuillie sur un ofrum)
Ou alors.. voir article suivant sur les déodorants naturels...
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1 commentaire:
Bonjour,
Je découvre votre blog qui est une vraie mine d'informations ! C'est un vrai plaisir, merci !
Concernant votre article sur les déos sans aluminium, j'ai également trouvé le déo stick Sanex dermo sensitive, disponible en grande surface et pour un prix très correct (celui avec le bouchon couleur pêche). Autres avantages, il ne contient aucun paraben et 0% d'alcool
J'ai essayé tout plein de déo bio, mais à ma grande déception, aucun ne m'a convaincue par son efficacité...
Encore merci pour votre blog, et continuez de nous faire partager toutes vos découvertes !
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